Cristiano Ronaldo montre une nouvelle facette de son jeu dans le choc classique des styles de Coupe du monde

Match Espagne Portugal Coupe du Monde 2018
Un match très excitant entre l'Espagne et le Portugal à la Coupe du Monde 2018 !

Voici le contexte : Coupe du Monde 2018, Portugal vs Espagne, le score : 3-3.

Une rivalité historique, un but précoce, un tempo élevé, une qualité technique énorme, les deux parties menant à différentes étapes et une tension tardive. C’était un jeu esthétiquement remarquable, toujours divertissant et stratégiquement fascinant, non pas à cause de formations ou de substitutions, mais parce que l’Espagne et le Portugal attaquaient de manières totalement différentes.

Le match en bref

Un magnifique jeu, que ce soit au niveau international, entre les clubs en Ligue des Champions, ou entre Pep Guardiola et Jose Mourinho dans les pirogues rivales.

Le football espagnol est contrôlé, le jeu de la possession patiente qui frustre, fatigue et pénètre ensuite l’opposition. En réponse, le football portugais joue le rôle de contre-attaque réactive et basée sur la transition.

C’est exactement ainsi que les choses se sont déroulées à Sotchi : l’Espagne a porté le jeu au Portugal et le Portugal a tenté de frapper l’Espagne à la pause.

Le match en détails

Côté portugais, on peut noter certaines choses :

  • Cedric Soares a bien avancé et a été l’un des meilleurs défenseurs portugais face à Costa et à ses coéquipiers
  • Pepe aurait dû faire mieux pour le premier but de Costa et semblait un peu rouillé contre l’attaquant, plutôt en forme
  • Raphael Guerreiro a été solide mais parfois déconcerté par le dépassement des espagnols
  • Enfin, Cristiano Ronaldo a été calme malgré la pression pour la pénalité.

 

Du côté espagnol en revanche, voici les points principaux de ce combat :

  • David De Gea ne pouvait rien faire pour la punition anticipée de Ronaldo. Ce n’ont pas été ses 90 minutes les plus fines.
  • Nacho a été mauvais pour abattre Ronaldo lors du penalty, mais il a marqué le meilleur but qu’il pouvait pour le rattraper.
  • Gerard Piqué a été un possesseur comme jamais
  • Enfin, Sergio Ramos semblait assez solide à l’arrière, surtout contre Guedes.

 

Comment l’Espagne a-t-elle joué ?

Nous savions, bien sûr, que l’Espagne excellait encore au tiki-taka et sa performance en première période rappelait l’époque dynamique de Luis Aragones. La possession apparaissait parfois comme un but en soi, plutôt que comme un moyen de parvenir à une fin. Encouragée par le premier match du Portugal et l’obligation de poursuivre le jeu, l’Espagne a constamment mis le ballon dans des positions dangereuses, notamment sur la gauche.

Jordi Alba, l’un des joueurs les plus importants d’Espagne parce qu’il offre la vitesse, la largeur et le drive manquant d’ailleurs, recèle une énorme énergie, libérée par les dérives bien calibrées d’Isco. Ces deux joueurs ont combiné les slaloms d’Andres Iniesta en milieu de terrain intérieur gauche, tandis que Diego Costa a rôdé sur le canal intérieur gauche et que David Silva a dérivé à l’intérieur du flanc adverse. L’Espagne a joué dans un espace confiné, mais s’est rarement retrouvé évincée. Telle était la complexité et la fluidité de leur jeu.

Et le Portugal ?

Ce que nous ne savions pas, c’était si le Portugal était encore capable de jouer sur la contre-attaque. C’est maintenant un côté technique maîtrisé avec un milieu de terrain de jeux de balles. Plus pertinemment, Cristiano Ronaldo n’est plus une telle arme de contre-attaque pure car il s’est progressivement transformé en un rôdeur. Ce jeu a cependant démontré un autre élément de Ronaldo. Le joueur portugais a servi de catalyseur pour les pauses en transformant les longues balles pleines d’espoir en occasions contre-attaquantes avec une série réussie de têtes soignées et de passes déguisées.

Gonçalo Guedes, déployé aux côtés de Ronaldo, devrait faire meilleur usage de son habileté de la vieille école. Alors que Ronaldo aimait jouer comme un « grand homme » parce qu’il assurait la course, il a maintenant besoin d’un homme plus petit qui fera sa course. Cela semble un partenariat prometteur !

Ronaldo a également été fortement impliqué dans le jeu de construction au cours de la première mi-temps, tombant profondément dans le milieu de terrain. L’ailier devenu attaquant montre maintenant ses capacités en tant que faux neuf.

Un bilan excitant

Pourtant, on ne peut pas mettre de côté les buts de ce match. Les confrontations entre l’Espagne et le Portugal ont été serrées, tendues et tactiques : le Portugal 1-0 en Espagne en 2004, l’Espagne 1-0 au Mondial 2010 et l’Espagne 0-0 au Portugal à l’Euro 2012, l’Espagne progressant aux tirs au but. Avant ce match, il semblait probable qu’un but suffirait.

En fin de compte, trois ne suffisaient pas. Parmi le fantastique choc des styles, il y avait des moments de magie, des moments de folie et six buts illogiques. Le match d’ouverture du Portugal a été ironique parce que Ronaldo a été victime d’une faute de Nacho pendant ce début de Coupe du Monde, qui avait probablement été sélectionné pour son savoir-faire du Real Madrid pour pouvoir arrêter Ronaldo. L’égalisation de l’Espagne est venue d’une longue passe inhabituelle de Sergio Busquets. Costa a converti Busquets en knock-down et Nacho, l’étourdisseur de toujours, est arrivé de manière entièrement inattendue.

Le coup-franc de Ronaldo était en fait son premier coup-franc réussi en 45 tentatives en tournoi majeur. C’est réellement une scène qui rappelle l’apogée de la Coupe du Monde de 2010 !

Dans l’ensemble, c’était la rencontre footballistique parfaite, l’équilibre idéal entre le travail d’équipe et l’individualisme : la stratégie fournissait la structure, mais les superstars déterminant le score.

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